La catastrophe en cours dans l’école française
Nous constatons que les parents et les enseignants plébiscitent de plus en plus la Méthode Abacus. Pourquoi, donc ? Une lacune particulière, à l’école en mathématiques, qu’il faudrait combler ?
L’Education Nationale adopte, enfin, le principe des évaluations régulières des résultats de l’école et du collège. A la suite des récentes évaluations de septembre, le 15 novembre 2023, le ministre Gabriel Attal juge le niveau du collège, inquiétant, alarmant ! La moitié des élèves ne lisent pas convenablement et détestent les maths à la fin du collège ; beaucoup plus surprenant, c’est, aussi, la moitié des enfants de CP que les maths découragent. (N.B.: A l’étranger, notamment en Asie, la Mathématique est la matière préférée des élèves)
Sinistre présage pour la France et son ministre, avant la publication courant décembre de la dernière enquête internationale, Pisa 2022. Nous nous attendons au pire !
Mais le pire est déjà advenu avec la confirmation d’une autre enquête concernant le CM1, TIMSS 2019 (La prochaine enquête de TIMSS aura lieu en 2024). Nous nous référons à la publication en décembre 2020, de la Casden, banque coopérative de la Fonction Publique. Cet éditorial, dans « VousNousIls » magazine de la banque, est transparent au contraire des informations transmises par l’ensemble des médias à l’époque.
Ainsi, la plupart des journaux ont titré à l’époque :« La France dernier pays Européen », 27ème sur 27. Ce n’est pas reluisant mais nous nous comparons à nos voisins proches.
Libération parle d’avant dernier pays de l’OCDE, soit 31ème sur 32, juste avant le Chili. C’est déjà plus grave. C’est, en fait, une véritable désinformation, car la vérité est bien plus catastrophique :
La France est la 7ème puissance du monde, son PNB par habitant est de 55 000 $ et elle se classe au 10ème rang dans le monde (15ème pour le PNB / hors états pétroliers et paradis fiscaux).
La France consacre 5,46 % de son PNB à l’Education ; elle se situe à la 9ème place sur 27 et est donc une bonne élève, en Europe, pour ce critère.
On peut s’attendre au vu de ces éléments à un classement au moins honorable dans les enquêtes internationales concernant l’éducation.
Or, c’est un cataclysme pour le pays :
La France est 41ème sur les 56 Pays qui participaient à l’enquête, bien après la Turquie, derrière l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, l’Arménie et l’Albanie, entre autres, et juste devant les Emirats Arabes Unis, Bahreïn et le Qatar. Les premiers pays cités ont des PNB / h quatre ou cinq fois plus faibles que le France !
C’est une situation inimaginable et les causes évoquées ici et là dans les médias ne tiennent pas debout. Le facteur humain et en premier lieu, celui des enseignants de niveau Bac + 5, recrutés par voie de concours, n’est pas, bien sûr, à l’origine de ce sinistre.
Pour l’expliquer, il faut rechercher les causes dans les fondements même de notre pays qui n’a jamais eu à comparer l’efficacité de son enseignement avant les années 2000. Nous dirons ici que les batailles entre les anciens et les modernes, les abacistes et les algoristes, les élites et le peuple, profondément remanié depuis quelques décennies, sont toujours d’actualité, 5 siècles après. Un document de 1694 est à cet égard très instructif et nous reviendrons en détail sur tous ces sujets.
Fort de notre expérience de 20 années, consacrée à l’étude des difficultés à l’école, nous programmons une série de conférences dans toute la France en 2024, pour expliciter notre point de vue et détailler les raisons de ce désastre qui seront décrites ici-même.
Editions Abacus
Association pour la Prévention de l’Innumérisme