Le Système de Condorcet ou le système conventionnel pour nommer les nombres, démarche intuitive ou confuse ?
Numération de Condorcet une solution à la numération française compliquée :
Le Système de Condorcet ou le système conventionnel pour nommer les nombres, démarche intuitive ou confuse ?
Rappel historique : Le système sexagésimal (base 60) a été inventé en Mésopotamie, il y a plusieurs milliers d’années, et l’on utilisait les phalanges pour compter. Ce système est toujours utilisé pour la mesure des durées, du temps (heures, minutes, secondes) et des angles. Au Moyen âge et à La Renaissance les « Lettrés » ainsi que l’Eglise utilisaient le système romain et le latin qui permettait de compter « régulièrement ». Le peuple ne connaissait que le système sexagésimal qui ne donnait pas de nom au-delà de soixante. La rue a donc adopté des noms simplissimes, de tradition populaire, mais non scientifiques, lorsque le système décimal arabo-indien est arrivé, ce qui à donnée naissance à la numération Française compliquée : soixante et dix, quatre-vingt, quatre-vingt et dix, mots qui ne laissent entendre, ni sept, ni huit, ni neuf ce dont les étrangers se gaussent, aujourd’hui ! La lutte entre les abacistes (les lettrés et l’Eglise tenants de l’abaque, romain ou à jetons, et du latin, régulier, pour compter) et les algoristes, tenants du système décimal, des algorithmes de calcul, mais aussi de la mauvaise façon de compter, débutait. Le système décimal permettait de démocratiser les calculs en évitant l’intervention des clercs de l’Eglise. La Révolution a tranché et l’abaque des clercs de l’Eglise a été interdit et avec lui la numération latine régulière. Les algoristes avaient gagné. Condorcet, mort en prison, en 1794, aura eu le temps de mettre en place le système métrique, aujourd’hui système international (1792) ; malheureusement, il n’aura pas eu le temps de diffuser son livre et de rétablir le bon système de numération basé sur le latin.
Le Système de Condorcet, à l’instar de toutes les langues du monde, permet une construction logique du nombre qui la rend accessible immédiatement à la Mémoire Procédurale. Le système devient, ainsi, un outil mathématique qui sera utilisé dans les tables d’addition, dans les tables de multiplication, dans le Calcul Mental, etc. Il facilite, en outre, avec un instrument, comme le boulier didactique, la mise en place d’images techniques permettant un codage analogique.
Au contraire, avec le Système Conventionnel, sans aucune logique, seule la Mémoire Déclarative (lien), le « par cœur », pourra être utilisée. La conséquence inéluctable est le comptage et le surcomptage sur les doigts, dont il sera difficile de se séparer, par la suite. Pas d’image technique ni de code analogique facilités.
Pour aller plus loin nous vous invitons à lire notre article :
Les fondamentaux en mathématiques: notre récente découverte pédagogique