Méthode des Abaques
Editions Fabert
Dépôt légal : mars 2012
ISBN 978-2-84922-176-1
Editions Abacus
Les publications
Boulier didactique
N° de dépôt : 419321 du 15/06/11
La France handicapée du calcul
Editions Atlantico-Eyrolles Juin 2014
Relation entre innumérisme et chômage
Ouvrage de vulgarisation à paraître en 2015, Editions Eyrolles
« La dyscalculie développementale (pathologie) n’existerait pas » Jean-Paul FISCHER (2009)
Jean-Paul FISCHER (Professeur en psychologie du développement à Nancy) publie dans la revue professionnelle ANAE (Approche Neuropsychologique des apprentissages chez l’Enfant) N° 102 en juin 2009, les conclusions d’une quinzaine de chercheurs[1] , dont Michel VIGIER, Président API nationale. « La dyscalculie développementale n’existe pas en tant que trouble (pathologique) d’une réelle importance, sa prévalence étant inférieure à 1 % ».
Le succès dans l’apprentissage et la remédiation serait donc accessible à tous les élèves.
Le résumé de l’article publié par Michel Vigier, va dans le sens des conclusions de Jean-Paul Fischer qui dirige les travaux :
« Les études de l’OCDE, portant sur les niveaux des élèves de 15 ans dans les 56 pays adhérents ou associés, ne laissent pas apparaître une fréquence identique et significativement élevée d’adolescents en difficulté en calcul, dans tous les pays. Une telle observation n’étaye guère l’hypothèse qu’un dysfonctionnement neurologique, la dyscalculie, universellement et largement répandu, pourrait-être à l’origine de ces difficultés. » …
Les points remarquables :
« La dyscalculie est-elle une maladie d’origine génétique et les élèves en difficulté sont-ils inaptes aux apprentissages athématiques ?
- Définition de la dyscalculie (p 318)
- Etude de l’enquête Pisa 2006 (p 318)
- Si la Dyscalculie existait de façon universelle, sa prévalence serait majorée par le plus petit pourcentage d’élèves en très grande difficulté, à savoir 1,1 % en Finlande (p 319)
- Les résultats en français sont très proches des résultats en math ; les élèves n’ont aucune technique permettant de se démarquer de la lecture (p 319)
- Le taux de réussite dans les différents pays est déconnecté du montant investi à l’école ; le facteur financier n’a pas un rôle déterminant (p 319)
Conclusion : L’hypothèse d’une pathologie appelée dyscalculie n’est pas conforté, la dyscalculie n’existerait pas.
Pertinence d’une méthode d’enseignement spécifique :
- Compte-rendu des expérimentations au LP de Chasseneuil de 2006 à 2008 (p 320)
- Introduction du terme ‘innumérisme’ analogue à ‘illettrisme’ en lieu et place du mot ‘dyscalculie’ (p 320)
- Le déficit culturel qui se cumule tout au long de la scolarité et le blocage du raisonnement, de la pensée sont à l’origine des difficultés (p 320)
- Les calculs avec une calculatrice sont effectués au hasard (p 320)
- Il faut, avec ces élèves, des situations concrètes, des situations professionnelles « pour dénombrer des moutons, il faut des moutons et non pas des jetons » (p 320)
- Technique de lecture d’énoncé en utilisant les tableaux (p 321)
- Priorité au tableur, l’abaque moderne (p 321)
Les étapes de la résolution des problèmes arithmétiques en utilisant les tableaux [PPT] et les tableaux [PC] (Tableau récapitulatif p 321)
La proportionnalité est le fil conducteur des apprentissages dans toutes les civilisations et dans toutes les cultures ; ne pas l’utiliser à l’école primaire est une faute (p 322).
La méthode des tableaux [PPT] et [PC] est exposée (p 322-323)
Résultats probants de l’expérimentation de 2007 (p 323)
L’importance de l’environnement professionnel de l’atelier est soulignée dans la conclusion (p 324) »
[1] [1] Fischer (JP), Vannetzel (L), Eynard (LA), Meljac (C), Fayol (M), Fluss (J), Sacchet (J), Siclier (J), Mirassou (A), Billard (C), Von Aster (M), Rubinstein (O), Vilette (B), Vigier (M), La Dyscalculie Développementale, revue ANAE juillet 2009.
Vigier (M), Les élèves en grande difficulté en calcul (EGDC): Sont-ils dyscalculiques et peuvent-ils bénéficier d’une approche du calcul par tableaux et tableurs, revue ANAE 102, p 171-178, juin 2009.
L’Association des Professeurs de Mathématiques de l’Enseignement Public s’empare du sujet de l’innumérisme dans son bulletin N° 488 de juin 2010 « Math et Psycho »
Michel Vigier postule dans l’article[1] publié dans le cadre de cette étude que « … tous les élèves, sans aucune exclusive, peuvent acquérir les connaissances et les compétences du socle commun en mathématiques en reprenant le proverbe philosophique de Jérôme Bruner : L’on peut tout enseigner, à n’importe quel élève, quel que soit son âge, sous une forme acceptable. Les difficultés sont, donc, d’ordre environnementale
Les Points remarquables
Le modèle de l’abstraction réfléchissante :
Rappels des conclusions du directeur de l’étude ANAE, JP Fischer : La dyscalculie est marginale et « … c’est ce processus d’abstraction réfléchissante, dont Piaget souligne qu’il est le seul à l’œuvre en logique et mathématiques pures … qui est insuffisant chez le élèves à difficulté numérique ou mathématiques. » (p 2 ; APMEP p 302)
Les premiers jalons du modèle d’apprentissage et de la méthode sont posés (p 4-8 ; APMEP p 305-310):
- Construction piagétienne par paliers, Différenciation et Généralisation
- Modèle de la pensée technique de Wygotski et donc de l’image mentale
Les outils conceptuels en mathématiques :
Les trois outils, boulier, tableau additif, tableau multiplicatif sont présentés
- La résolution des problèmes par les tableaux présentés comme une rampe pour des « élèves à mobilité réduite qui progressent vers l’abstraction »
- Le boulier type Suan-Pan (chinois)
- La lecture d’énoncé avec les tableaux
Tout est en place pour définir le modèle final et les techniques de la Méthode ;
Les premiers résultats d’expérimentation sont publiés (p 9 ; APMEP p 310)
[1] Vigier (M), Dyscalculie ou Innumérisme, revue Association des Professeurs de Mathématiques de l’Enseignement Public N° 488, p 307-311, avril 2010